Depuis l’annonce de son décès le 21 avril 2025, de nombreux fidèles à travers le monde rendent hommage au pape François, figure marquante de l’Église catholique et du dialogue interreligieux. Si son pontificat aura été riche en gestes symboliques et en paroles fortes, il aura aussi été marqué par une proximité sincère avec les peuples. Et parmi les pays qui occupaient une place particulière dans son cœur, la France figurait en bonne position.
Mais quelles villes françaises avaient une résonance particulière pour Jorge Mario Bergoglio, devenu pape François ? Quelles étapes l’ont marqué lors de ses visites – ou dans sa mémoire spirituelle et culturelle ?
Lourdes : le sanctuaire incontournable
Sans surprise, Lourdes est l’un des lieux les plus chers au cœur du pape François. Bien qu’il ne s’y soit jamais rendu en tant que pape, il a souvent évoqué ce sanctuaire marial mondialement connu. Il voyait en Lourdes un symbole de compassion, de silence et d’espérance, à l’image de la Vierge Marie à qui il était profondément attaché.
Dans un message adressé aux pèlerins en 2014, il disait :
« Lourdes est un lieu où l’on apprend à écouter le cœur souffrant de l’humanité. »
Le sanctuaire représentait pour lui la quintessence de la foi simple et populaire, à laquelle il accordait une grande importance.
Marseille : carrefour des peuples
En septembre 2023, François s’est rendu à Marseille, à l’occasion des Rencontres méditerranéennes. Ce déplacement, bien que court, a profondément marqué son pontificat. Dans ses discours, il a salué le rôle unique de Marseille comme ville-frontière, ville de dialogue et de migration.
Il a souligné :
« Marseille est un modèle de cohabitation, un laboratoire de paix, un lieu où la Méditerranée parle toutes les langues du cœur humain. »
Cette visite fut également l’occasion pour le pape d’exprimer à nouveau son attachement à une Europe ouverte, solidaire et fidèle à ses racines humanistes.
Lisieux : l’inspiration de Thérèse
Autre ville importante à ses yeux : Lisieux, patrie de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, l’une des saintes favorites de François. Dès le début de son pontificat, il ne cessait de citer cette figure de la « petite voie », incarnant l’humilité et la confiance absolue en Dieu.
Il déclara un jour à son sujet :
« Elle m’accompagne dans tous mes moments difficiles. Elle est une lumière discrète dans ma vie. »
Bien qu’il n’ait pas visité Lisieux en tant que pape, il avait exprimé à plusieurs reprises le souhait de s’y rendre et avait encouragé les fidèles à s’inspirer de cette spiritualité simple, proche des petits et des humbles.
Lyon, Paris, Strasbourg… une affection plus large
Le pape François avait également témoigné son estime pour la tradition intellectuelle et théologique française, évoquant régulièrement des figures comme Blaise Pascal, Pierre Teilhard de Chardin, ou Emmanuel Mounier. Il avait salué le travail de l’Église de France, qu’il considérait comme « courageuse dans l’épreuve, humble dans la mission ».
En 2014, lors d’un discours devant le Parlement européen à Strasbourg, il avait loué la vocation humaniste de la France, appelant à une Europe fidèle à ses idéaux de justice, de paix et de dignité humaine.
Un lien discret mais profond avec la France
Le pape François n’était pas un grand voyageur en France, mais cela ne l’empêchait pas d’entretenir un lien profond, presque intime, avec plusieurs de ses villes emblématiques. Lourdes, Marseille, Lisieux… chacune représentait à ses yeux un visage différent du Christ : la souffrance, le dialogue, la confiance.
Et si ses pas ne l’ont pas toujours conduit jusque-là, son cœur, lui, y est passé plus d’une fois.
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