Un élu parisien propose de supprimer les panneaux en breton pour « faire des économies »

C’est une petite phrase qui n’est pas passée inaperçue en Bretagne. Lors d’une intervention sur la gestion des dépenses publiques, un élu parisien a suggéré de supprimer les panneaux en langue bretonne, au nom de la rationalisation budgétaire. « Il faudrait peut-être revoir certaines dépenses superflues dans les régions, comme ces panneaux en breton qui coûtent…


Un élu parisien propose de supprimer les panneaux en breton pour "faire des économies"

C’est une petite phrase qui n’est pas passée inaperçue en Bretagne.

Lors d’une intervention sur la gestion des dépenses publiques, un élu parisien a suggéré de supprimer les panneaux en langue bretonne, au nom de la rationalisation budgétaire.

« Il faudrait peut-être revoir certaines dépenses superflues dans les régions, comme ces panneaux en breton qui coûtent plus cher que des panneaux classiques »

« Il faudrait peut-être revoir certaines dépenses superflues dans les régions, comme ces panneaux en breton qui coûtent plus cher que des panneaux classiques », a-t-il déclaré sur une radio nationale.

Depuis, la Bretagne est en ébullition.

Une proposition qui passe mal

En Bretagne, les panneaux bilingues sont plus qu’un simple outil de signalisation :
ils incarnent la fierté de la langue et de l’identité bretonne.

Les réseaux sociaux se sont rapidement enflammés.

Des milliers de messages dénoncent une vision « jacobine » et « méprisante » de la diversité culturelle régionale.

« Encore un élu parisien qui croit savoir ce qui est bon pour nous ! », s’indigne un habitant de Quimper.

« Ces panneaux, c’est notre patrimoine, pas un gadget budgétaire », ajoute un autre internaute.

Une méconnaissance du sujet ?

Plusieurs élus bretons ont aussitôt répondu, rappelant que :

  • le coût supplémentaire des panneaux bilingues est minime
  • des subventions régionales ou européennes aident à financer ces initiatives
  • et surtout : il s’agit d’une volonté démocratique locale, votée par les conseils municipaux et les citoyens.

« Ce n’est pas à Paris de décider ce que l’on met sur nos panneaux », a réagi un conseiller régional breton.

Le président de la région a lui aussi exprimé son indignation, parlant de « provocation inutile ».

Une polémique qui réveille les tensions

Au-delà de la question des panneaux, cette polémique touche à un sujet sensible en Bretagne :
le respect des langues régionales et de l’autonomie locale.

« Ce genre de propos ne fait qu’alimenter le sentiment d’être méprisé par le pouvoir central », estime un sociologue spécialiste des identités régionales.

Déjà, plusieurs collectifs bretons appellent à organiser des actions symboliques de défense du breton dans l’espace public.

Certains parlent même de créer de nouveaux panneaux « citoyens » en breton, financés par des campagnes de dons.

Un débat relancé

Le débat sur les langues régionales est relancé une fois de plus. Et la sortie de cet élu parisien risque de laisser des traces.

En Bretagne, on n’accepte pas que l’on touche à ses racines si facilement.


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